Des bâtiments éventrés et des corps étendus sur le trottoir. La ville de Soumy, dans le nord de l’Ukraine, a été la cible, ce dimanche 13 avril, d’un tir de missile balistique tiré par la Russie. Selon un dernier bilan provisoire, au moins 32 personnes ont été tuées et plus de quatre-vingts autres blessées, ce qui en fait l’attaque la plus meurtrière de ces dernières semaines.

Une attaque à laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas tardé à réagir. « Seuls les vauriens peuvent agir ainsi. Prendre la vie des gens ordinaires, et cela un jour où les gens vont à l’église : le dimanche des Rameaux, la fête de l’entrée du Seigneur à Jérusalem », a dénoncé le dirigeant sur ses réseaux sociaux en accompagnant son post d’une vidéo montrant des cadavres allongés sur le sol, un autobus détruit et des voitures calcinées au milieu de la chaussée.

Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu

La frappe, qui a eu lieu aux alentours de 10 heures du matin, s’est produite dans un endroit particulièrement fréquenté du centre-ville. Selon le ministre de l’Intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, les victimes du tir russe se trouvaient à bord de leurs véhicules, dans des immeubles ou dans les transports en commun lorsque le bombardement s’est produit. « Un anéantissement délibéré de civils en un jour important de fête de l’Église », a-t-il dénoncé.

Si pour l’heure la Russie n’a pas encore commenté ce tir, Volodymyr Zelensky a appelé les États-Unis et l’Europe à se montrer le plus ferme possible à l’encontre de Moscou face à ce qu’il qualifie lui-même de terrorisme. « La Russie veut exactement ce genre de terrorisme et fait durer cette guerre. Sans pression sur l’agresseur, la paix est impossible. Les discussions n’ont jamais arrêté les missiles balistiques ni les bombes aériennes », a-t-il expliqué.

En France, Emmanuel Macron n’a pas caché son indignation après cette nouvelle attaque de la Russie sur l’Ukraine, rapporte CNews. Sur X, le président de la République a ainsi affirmé que Moscou poursuit la guerre « au mépris des vies humaines, du droit international et des offres diplomatiques du président Trump ».

Appelant à « des mesures fortes », Emmanuel Macron s’est également dit favorable pour imposer à la Russie « un cessez-le-feu ». « La France y travaille sans relâche, avec ses partenaires », a-t-il ajouté.